Jusqu’en 2017, cette période était traitée par le biais de domaines thématiques. Depuis lors, l’INHA développe un domaine spécifique qui revisite ce qu’on a jusqu’ici désigné comme la période moderne. C’est pourquoi ce domaine utilise la périodisation comme outil conceptuel pour penser l’histoire de l’art et ses rapports aux autres sciences. Il prend en compte tout type de productions artistiques et articule les approches et les disciplines qui traitent de ces mêmes objets pour associer étroitement l’étude des cultures visuelles et celle des cultures matérielles, sans négliger la dimension numérique.

• Romain Thomas, conseiller scientifique
• Pauline Monginot, pensionnaire
• Delphine Delamare, CER
• Coline Desportes, CER
• Lola Mirti, CER

Ancienne équipe

• Claire Bosc-Tiessé, conseillère scientifique
• Sigrid Mirabaud, pensionnaire
• Camille Ambrosino, chargée d'étude et de recherche
• Coline Desportes, chargée d'étude et de recherche
• Yongsong Zheng, chargé d'étude et de recherche
• Léa Checri, chargée d'étude et de recherche
• Nicolas Varaine, chargé d'étude et de recherche
• Louise-Elisabeth Queyrel, chargée d’étude et de recherche
• Floriane Philippe, monitrice étudiante
• Jacopo Ranzani, chargé d’étude et de recherche

Patrimoniochromies

Le projet Patrimoniochromies vise à étudier la place et le rôle des couleurs dans les processus de patrimonialisation, sur le temps long et dans de multiples aires géoculturelles. Si l’aspect chromatique des artefacts du passé peut avoir fait l’objet de multiples transformations au cours du temps — altérations fortuites, évolutions volontaires, ou encore changements de regard liés à la variabilité culturelle de la perception des couleurs elle-même selon les espaces et les époques —, nous voulons prendre en considération les nombreuses façons dont la couleur peut influencer la définition même des objets du patrimoine et leurs significations dans les sociétés humaines.

Quatre approches interconnectées seront étudiées en relation avec des artefacts uniques ou des collections d'artefacts : le rôle des couleurs dans la définition même du patrimoine et le lien entre les couleurs des objets du patrimoine et les identités culturelles ou les sentiments d'altérité ; l'évolution des couleurs des artefacts et son impact sur les stratégies de patrimonialisation mais aussi sur l'écriture de l'Histoire ; le rôle des couleurs dans la mise en scène des objets du patrimoine ; la reproduction des artefacts patrimoniaux polychromes et la transformation (transcription, traduction, trahison ( ?)) qu'elle implique pour leurs couleurs.

Équipe

• Philippe Jockey (Université Paris Nanterre)
• Romain Thomas (INHA)

Comité scientifique

• Corinne Jouys-Barbelin (Musée d’Archéologie Nationale)
• Dominique de Font-Réaulx (Musée du Louvre)
• Rémi Labrusse (EHESS)
• Michel Menu (Cyprus Institute)

Des objets aux pratiques : Madagascar dans les collections françaises

Des objets aux pratiques : Madagascar dans les collections françaises reprend les dynamiques de recherches du programme Vestiges Indices Paradigmes : lieux et temps des objets d’Afrique créé par Claire Bosc-Tiessé. Il en prolonge la réflexion sur la construction des récits de l’histoire de l’art de l’Afrique du XIVe au XIXe à partir des objets conservés dans les collections occidentales. En resserrant la focale d’analyse sur les objets de Madagascar, ce projet vise à dépasser le cadre des collections identifiées par la cartographie Le monde en musée pour s’intéresser plus en détail à un corpus dont le territoire d’origine est le même. S’ouvrent alors des réflexions sur la réalité, l’histoire et les usages d’un patrimoine considéré comme national en France et à Madagascar. L’objectif est de réfléchir aux manières dont ce corpus peut se penser comme une unité et être interrogé par matériaux, par dates et modalités d’intégration dans les collections, voire par périodes de production lorsque les archives fournissent ces informations.

Le projet repose donc sur une enquête minutieuse dans les collections muséales destinée à recenser les objets malgaches. Il vise à consolider les connaissances et la compréhension de ces collections tant par les chercheurs que par les conservateurs et s’articule autour de deux axes principaux. D’une part, il s’agit d’amorcer une dynamique collaborative pour réfléchir à la construction d’un outil qui permette la valorisation de ce patrimoine. En mêlant les voix, les savoirs et les expériences des historiens, historiens de l’art, conservateurs et archivistes lors d’ateliers de recherches, nous entendons interroger depuis une perspective épistémologique le thésaurus appliqué à ces objets et œuvrer à la contextualisation de leur production et de leur patrimonialisation. D’autre part, nous engageons une recherche portant spécifiquement sur les objets en métal, qu’ils relèvent de l’orfèvrerie ou du réemploi de matériaux en circulation dans l’océan Indien, notamment entre le XVIII et le XIXe siècle. Ce travail nourrira les questions soulevées lors des ateliers et s’articulera avec des recherches menées sur les pratiques artistiques touchant aux métaux dans les royaumes malgaches durant cette période.

Les résultats de ce projet seront publiés au fur et à mesure de leurs avancées dans le carnet hypothèses Madagascar dans les collections françaises et donneront lieux à des communications.

Équipe

• Delphine Delamare
• Lola Mirti
• Pauline Monginot